François Lacloche de Vallombreuse

Leur mère avait envoyé ses deux fils poursuivre leurs études en Grande-Bretagne, elle-même continuant de résider à Paris. A la déclaration de guerre, elle décida de les emmener aux Etats-Unis, son pays d’origine, et les inscrivit à Exeter Academy dans le New Hampshire. En novembre 1941, dans son collège, le cadet, François, apprend qu’une équipe de sous-marin "Surcouf" va disputer dans les parages un match de football avec ses confrères britanniques, au profit des œuvres de Forces Françaises Libres. Il s’empresse d’y assister et demande à l’un des matelots la filière à suivre pour s’engager. Celui-ci répond tout simplement : « Petit, va voir le commandant Quedrue à Montréal ». François décide de quitter l’école le samedi matin, prend le train pour Boston puis l’avion pour le Canada. A la frontière, le contrôle policier est sérieux car à cette époque les USA sont entrés en guerre aux côtés des Alliés. Arrivé à Montréal, François se présente au Commandant Quedrue, qui lui fait passer un examen médical. Le jeune candidat est retenu et son frère aîné Jean-Pierre le rejoint bientôt par le train. Leur engagement militaire au sein des FNFL est enregistré le 23 janvier 1942. Leur mère, très opposée à leur décision d'engagement s'y résoud finalement et les accompagne à la gare de Montréal, d'où ils prennent le train pour le port d’Halifax, où ils embarquent pour St-Pierre et Miquelon, y débuter leur entraînement de fusiliers marins. Revenus à Halifax, les deux frères y prennent un bateau britannique pour la Grande-Bretagne avec des troupes canadiennes et un petit contingent Saint-Pierrais. Débarqués à Greenoch (Écosse) les frères Lacloche de Vallombreuse rejoignent Londres pour être affectés à l’École des Cadets, puis finalement, sur le conseil d'un ami de leur famille, Jean d’Aster de la Vigerie (de l’escadrille Lorraine), passent de la Marine à l'Aviation pour être incorporés dans les parachutistes des FAFL, à Camberley, sous les ordres du capitaine Marienne.