Cadeil / Cadell. Maison catalane d’extraction chevaleresque, connue à Puigcerda, en Cerdagne, dès le XIIe siècle. Le nom cadell signifie « chiot » en catalan et les armoiries Cadell comportent trois chiots. La filiation familiale, ininterrompue jusqu'à Bonaventure, débute avec Guilhem Cadell (vers 1230 + après 1270), de Puigcerda, seigneur d'Espira-de-Conflent (vers 1260), viguier du Conflent et de la Cerdagne (1270), marié vers 1253 à Puigcerda, à Margarida Desbach (vers 1233 + vers 1308).
Ce Guilhem était un petit-neveu d'un autre Guilhem Cadell (vers 1160 + après juin 1232), chevalier templier, commandeur de Saint-Gilles (1201) et de Monzon (dès 1210), bailli et maître des maisons du Temple pour la Provence (dès 1204), l’Angleterre (dès 1205) et l’Aragon (dès 1210), puis pour l'ensemble de l’Europe (dès 1214). Lieutenant du Grand-maître de l’ordre du Temple (Pierre de Montaigu) dès 1221, après avoir participé à la 5e croisade (1217-1221), ce Guilhem Cadell reçoit l'Empereur Honorius III à Saint-Jean d'Acre en 1221, puis rencontre le roi Philippe Auguste à Paris en 1223, au nom du Grand-maître.
La famille Cadell a donné plusieurs branches, notamment celle d’Arsèguel, fief acquis en 1369 par Jaume Cadell, branche à laquelle a appartenu Joan Cadell (vers 1550 + 1594, Foix), baron d’Arsèguel, chef d’une redoutable troupe de bandolers (bandits et contrebandiers) de Cerdagne dans les années 1580, vaincu par la Couronne d’Espagne en 1592. A cette époque s’amorce un effondrement économique et social de l’ensemble des branches de la famille Cadell, qui s’achève dès les années 1630 par sa dérogeance. C’est également à la fin du XVIe siècle que la branche d’Espira-de-Conflent donne naissance au rameau de Corneilla-de-Conflent, duquel est issue Bonaventure Cadeil / Cadell.