Marc Le Maczon

Famille

Notes

On trouve dans la revue "La mouvement social" (disponible sur internet) de janvier 1967, cet article de Guy Verron : ... Au contraire, la famille de ses successeurs [des successeurs de Michel de Guernes] est assez bien connue. Il s'agit des Le Maczon, d'origine bourgeoise, que l'on trouve à Mayenne dès la fin du XVème siècle. Marc Le Maczon, qui mourut le 28 mai 1609, est déjà qualifié de sieur de la Poulardière et de Courcelles. C'est lui qui vint s'installer en Olivet (3). Son fils aîné, Nicolas, construisit la forge. Ce Nicolas Le Maczon est qualifié de « noble » dans les textes (dont aucun, malheureusement, n'est antérieur à 1623) ; ses armoiries étaient « d'argent à trois feuilles de houx de sinople posées 2 et 1 » (4). Il fut le premier à bénéficier d'une charte du duc de la Trémoille datée du 12 juin 1623 qui lui accordait, à lui, à ses successeurs et à ses ayant cause, maîtres des forges du Port-Brillet, les droits de banc et de sépulture dans les églises de la.Magdelaine et de Houssay comme leur fondateur, ainsi que des droits de garennes, de colombier et de chasse (aux perdrix, aux lièvres et aux sangliers exclusivement) dans les forêts ducales (5). Nicolas Le Maczon dirigea la forge jusqu'à sa mort survenue en 1634 ; son fils aîné lui succéda. La forge resta ainsi dans la famille Le Maczon jusqu'en 1685, c'est-à-dire pendant trois générations. On possède un tableau généalogique complet de cette famille. En dehors de ceux du Port-Brillet, aucun maître de forges ne figure parmi les parents et il n'y en a qu'un seul parmi les alliés : le père de la seconde femme de Nicolas Le Maczon (le maître de forges de 1655), Guy Martin de la Ricordais, s'était occupé de forges. En revanche, on constate de très nombreux liens avec le milieu des officiers. Beaucoup des enfants des maîtres de forges ont pour parrain des conseillers du roi. Des trois filles du premier Nicolas Le Maczon, l'une épousa un hobereau local, Gilles du Verger écuyer, sieur du Bois le Bault, une autre épousa un gouverneur de la ville de Dol (Marin Chéreau, écuyer sieur du Mourier, neveu de l'évêque de Nîmes et de Dol Anthime Cohon), une dernière, enfin, épousa Henri François de Gréaulme, écuyer, sieur de la Cliette, qui, en 1651, était lieutenant pour le roi à Dunkerque et pays conquis et avait, en 1656, le titre de « conseiller mestre d'hôtel du roy ». A la génération suivante, les alliances furent comparables : les filles du second Nicolas Le Maczon n'épousèrent que des nobles (l'un d'eux était conseiller et avocat du roi au présidial d'Angers). Au XVIIIème siècle, les descendants délaissèrent totalement l'industrie métallurgique pour suivre des carrières d'officiers de justice ou de finance.

(3) Monsieur NAUT, de Vitré, possède un certain nombre de documents sur la famille Le Maczon. Ce sont eux qui ont servi de base à cet exposé.

(4) Elles sont représentées dans l'ouvrage de J. CHAPPÉE, Port-Brillet. Notes historiques, Laval, Goupil, 1895, p. 67.

(5) Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 F 1551.