Portrait de Francisque Duplay (1849 - 1910)

Francisque Duplay

Jean-François Marie
  • Né le 30 juin 1849 à Lyon
  • Décédé le 26 mai 1910 à Saint-Étienne, à l'âge de 60 ans
  • Sépulture en 1910

Parents

Famille

Occupations

  • négociant a Lyon

Notes

Francisque Duplay acquière le château d'Eveux le 9 octobre 1878. Il s’associe avec son frère Aimé et M. Claude Bayon dans un négoce pour le commerce de soies sous la raison sociale Duplay Balay. Cette société formée le 1er janvier 1873 a pour capital de départ 800 000 francs et a comme siège social le 27 rue Puits Gaillot à Lyon et le 30 rue de la Bourse à Saint-Etienne (reprennent les affaires de leur père JB Duplay qui possédaient ces immeubles). Il se lança également dans la banque, administrateur de la Banque Lyon-Loire, de la Caisse lyonnaise... Un succès qui se caractérise par le train de vie des Duplay. Dans les recensements de 1881, on ne dénombre pas moins d'une quinzaine de domestiques à Eveux (sans prendre en compte les fermiers et les familles), cinq à Lyon.

Une chute douloureuse

Francisque était prédisposé, notamment par sa famille et sa belle-famille, à réussir brillamment dans les affaires. Malheureusement Francisque fut impliqué dans la faillite de la Banque de Lyon et de la Loire, ce qui provoqua de considérables déboires financiers et judiciaires (il vendit notamment son château d'Eveux). Francisque Duplay perdit lors de cette catastrophe financière, l’essentiel de sa fortune soit (au moins) 2,7 millions de Francs ors.

La banque Lyon-Loire fut fondé pour concurrencer l'Union Générale notamment sur le marché Austro-Hongrois. Au capital de 25 000 000 de F, il s'agissait d'une importante opération de spéculation, initiée par la haute-banque lyonnaise. Néanmoins, à forces d'émissions d'actions trop conséquentes, de fausses déclarations et surtout de la perte d'un contrat avec le gouvernement autrichien pour la concession de la banque maritime autrichienne, l'affaire chancela. Ces échecs financiers ont été accentués par les malversations et mensonges de la direction, qui retira ses capitaux laissant les autres actionnaires faire face au krach. Face à cela, Francisque Duplay, membre du conseil d'administration, enrôlé pour ses relations et son influence, essaya tant bien que mal de sauver l'affaire. Homme de grands principes moraux, il était arrivé après la création, peu au courant des us et coutumes de la banque (et un peu naïf sans doute) et de son fonctionnement. C'est ainsi qu'il y laissa presque toute sa fortune. Cet évènement marqua le début d'une grave crise financière française, qui se suivra par le krach de la banque concurrente, l'Union Générale. Cette crise ne s'arrêta pas là, les actionnaires dépouillés attaquèrent en justice. S'en suivirent de grands procès. Les membres de la direction, véritables responsables de la faillite furent inculpés à plusieurs années de prison, des milliers de francs d'amende. Quant à Francisque Duplay, jamais sa probité ne fut mise en cause, pourtant il dut s'exiler en Suisse et en Autriche durant cette période craignant d'être mis en prison. Il fut finalement condamné à 10 000 F d'amende, défendu par le célèbre avocat Waldeck-Rousseau (Dreyfus). Possédant 1056 actions des 50 000 émises, il dut versé 100 000 F(au départ 132 000 mais négociés par les avocats d'Isabelle Guérin), soldés par sa femme. Les familles Duplay et Guérin on ainsi toujours soutenu leur parent dans cette dure épreuve, sa femme Isabelle Guérin en sortant très fragilisée.