Antoine Fouquet de Croissy

écuyer
seigneur de Croissy-Beaubourg (1608 - ), de Croissy-Collégien, de Piscop et des Bordes

Parents

Famille

Occupations

Notes

n 1643, il fait partie de la délégation française au congrès de Münster, conduite par d'Avaux. Le 28 mai 1644, il est envoyé par la Reine auprès de Ragotski, prince de Transylvanie. Il parvient à le rencontrer en janvier 1645 et lui arrache la promesse de continuer la guerre avec l'Autriche contre une pension viagère de 20 000 reichsthalers ; mais le 22 août, Ragotski fait la paix avec l'Autriche. F. est de retour à Munich le 6 mai 1646 (D.B.F., d'après I. Hudita, Histoire des relations diplomatiques entre la France et la Transylvanie, 1927). Il rentre en France au début de 1648 et achète une charge de conseiller à la 3e chambre des Enquêtes. Il se fait connaître en négociant la soumission de Turenne au début de 1651. Introduit auprès du Prince de Conti par son ami Saint-Romain, conseiller aux Enquêtes, et auprès de Mme de Longueville par Honoré Courtin (Retz, p. 1022), il devient l'un des partisans les plus actifs de la Fronde parlementaire. Très lié au cardinal de Retz et au président de Bellièvre, il rédige avec eux le traité de paix préliminaire (Retz, p. 360), anime dans Paris un «levain de parti» (id., p. 530), est l'un des «entremetteurs» du parti auprès de la princesse Palatine (p. 556) et l'auxiliaire de Condé dans la capitale. Après l'amnistie d'octobre 1652, il est relégué, revient en secret, est arrêté le 13 mars 1653, est interné à Vincennes, interrogé par le président Séguier, tandis qu'il communique en secret avec Retz, enfermé comme lui à Vincennes (id., p. 1022). Lors de son procès en janvier 1654, il est secouru opportunément par le président Bellièvre ; il est acquitté, mais doit s'exiler et renoncer à sa charge (p. 1023 ; pièces du procès à la B.N., ms. Joly de Fleury 2396 ; voir également Carrier, t. I, p. 379, note 390). Il se rend à Rome, où il intrigue, avec Retz, contre l'ambassadeur de Lionne (Retz, p. 1023), après quoi l'on perd sa trace.