Il fut fait prisonnier à la bataille de Chizé en 1372 :
"selon les chartres et les escritures que on a veu à Estienne Mourain, et mêmement ce que en dict que il est du Sommerset, le dict Estienne Mourain est gentilhomme, et il éstait avecques ceux-là qui furent par fourtune de guerre faicts prisonniers en la bataille qui n'a guères a été baillé à Chizi, prouche Fontenay, en ce païs de Poictou, et à l'autre baillée sur les coustes de la Rochelle, oùle sire comte de Pembroke estait pour li roy Edouart, et li sire de Glaiquin pour li roy Charles; et il dict que li roy Edouart avaict faict subhaster l'arrière-ban. Li ayant son père et un sien frère apeys li aussi bon pour li service faire, lour père aurait pour escient envoyé li dict Estienne à la guerre, et dont moult li aurait déplayst, pour ce voir son puisné rester et li aisné sortir pour telle avanture."
Ce fut faict le dix juillet mil trois cent nonante par moi Lebreton.
(NB : de Glaiquin = du Guesclin)
Après la bataille de Chizé, Estienne Mourain fut recueilli (prisonnier?) chez un homme riche, nommé Baraillon, dont il mérita la confiance au point d'épouser sa fille, seule héritière de tous les biens. Car il ne voulait pas retourner en Angleterre, fâché contre son père qui l'avait obligé à partir de préférence à son frère cadet.
Mourain, suivant ses mémoires, était gentilhomme anglais.
"La cause de sa descente en Poitou fut que le roi d'Angleterre son prince, fit créer l'arrière ban aux fins de subjuguer le païs de Poitou sous son obéissance. Le dit Mourain ayant pour lors son père et son frère cadet, les deux assés capables de porter les armes; Le père d'autorité envoïa le dit Mourain, qui était l'aisné, à la guerre et estant en France, les anglais perdirent la bataille et tous furent mis en déroute. Estant icelui dit Mourain garanti de mort de cette Bataille, estant faché contre son père pour avoir préféré son cadet à lui, protesta de ne plus retourner en angleterre et cherchant sa fortune va aborder au logis du dit Baraillon et apres y avoir demeuré quelques années, négociant les affaires du dit Baraillon, voyant le dit Mourain plain d'Esprit et d'heureuse entreprise, bailla sa fille, qui était seinede mal au dit Mourain. Duquel mariange sont issus deux fils dont l'un avait pour nom Jacques et l'autre Jean Icelui Jean mourut sans hoirs de sa chair et le dit Jacques fut héritier du tout. Duquel Jacques Mourain sont issus 9 enfants à savoir sept fils et deux filles."
Il pourrait être de la famille Mohun, barons anglais originaires du Sommerset, dont le nom francisé pourrait être Mourain.
Important: La famille Mourain comportant de nombreuses branches, il a été choisi de présenter la famille Mourain en ajoutant au nom de famille le nom de la branche à laquelle elle appartient.