Après quelques années de piraterie dans les caraïbes, partit en 1696 pour le golfe persique avec un bateau de 130 hommes. Il est arrêté à Madagascar par deux corsaires anglais. Après 3 années de séjour (forcé) sur la Grande Île, il arrive le 26 Mai 1699 à l'isle Bourbon sur "La Margareth" du capitaine Samuel Burgess. Le 21 décembre 1714, Jacques Léger reprend la mer laissant femme et enfants à l'Île de la Réunion.
Arrivé à l'Ile-de-la-Réunion sur la Margareth (26 mai 1699)
Pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg, il commandait un brigantin en course sur les côtes d'Amérique. A la paix de Ryswick (1697) il était devenu forban. Il séjourna à Madagascar et en 1699 débarqua à Bourbon d'un navire interlope anglais qui venait de Madagascar pour faire la traite.
En 1700, à 39 ans, il épouse Marie Esparon qui a 20 ans et s'installe dans une nouvelle vie. Il prospéra rapidement car il figure au recensement de 1705 avec une maison et une terre sur les sables de St Paul, une autre demeure à 3 lieues de là, aux Trois Bassins et une grande étendue de terrain dans la montagne qu'il n'arrive pas à cultiver, plus un canton de terre dans le quartier de St Pierre qui est cultivé par son beau-frère. Il a un troupeau de 220 boeufs, 150 cabris, 80 cochons et passa pour avoir été le créateur de la culture sur les hauteurs qui dominent St Paul.
Le chroniqueur Antoine Boucher a fait de lui un portrait coloré qu'il faut lire en tenant compte de l'état d'esprit du rédacteur. En éliminant les commérages, il semble que Léger ait été une forte personnalité, entreprenant, audacieux, débrouillard, réussissant ses affaires, mais buveur comme tous les autres, dur avec sa femme, joueur et sans scrupules. Il avait eu quelque instruction et prétendait avoir quelques connaissances en médecine et chirurgie. Ses interventions n'étaient pas toujours heureuses : en ouvrant un abcès à son ami François Boucher, il lui coupa une artère et il fallut couper la jambe. Malgré ses autres défauts, il était obéissant . Mais après l'existence qu'il avait menée, la vie à terre lui pesait. Malgré sa réussite matérielle, malgré une famille de 8 enfants, il partit un jour clandestinement sur un navire de passage, le St Louis (en 1714). Il mourut moins de cinq ans après, on ne sait où.
source : http://archambeaud.blogspot.com/2006_02_01_archive.html