Elle fut élève au pensionnat de l'Enfant Jésus, puis entra à St Cyr, après sa soeur décédée. Le 26 mai 1790, elle épousa dans la chapelle du château de La Borie son cousin André Christophe de La Rochette, chevalier, seigneur de Bonneville, Bobigneux, et Montgillier, et de Marie Marthe Boyron. Au lendemain de leur mariage, les nouveaux époux s'installent au château de Bobigneux (St Sauveur en Rue), mais Victor de La Rochette est arrêté (1791) pour être traduit en jugement. Grâce à l'ingéniosité et à l'audace de sa femme, il s'échappe, et tous deux vont se cacher à Lyon (1792). Cependant l'approche des armées révolutionnaires les oblige à repartir, et, traqué de toutes parts, Victor de La Rochette se résout à émigrer et rejoint l'armée de Condé, à Coblentz. La situation d'épouse d'émigré la rendant suspecte, Françoise de La Borie fait prononcer son divorce le 25 ventôse an II (15 mars 1794), puis vient se réfugier à La Borie, auprès de sa mère et de son oncle Thomas-Zénon de Veron, chevalier de La Borie.
Le calme rétabli, Victor de La Rochette peut enfin retrouver les siens et regagner Bobigneux. Cependant ils abandonnent bientôt cette demeure pour fixer leur résidence principale au château du Plantier, à Saint-Alban-d'Ay (Ardèche), qu'ils viennent de recueillir, avec la terre d'Ay, dans la succession ouverte en 1805 de leur cousin Alexandre Bernardin de Chave de La Chavas, seigneur et baron d'Ay.
C'est au Plantier que Victor de La Rochette meurt le 3 janvier 1831.
Pendant son veuvage, son épouse entreprit la reconstruction à ses frais du sanctuaire de Notre Dame d'Ay. Le nouvel édifice est consacré le 24 mai 1835, et confié à la Compagnie de Jésus.
Décédée le 30 novembre 1849, Françoise de Veron de Laborie est inhumée dans la chapelle St Joseph attenante au sanctuaire de Notre Dame d'Ay : une plaque de marbre rappelle son souvenir.