Parents

  • René Bottu ( - ca 1772), sieur des Mortiers, contrôleur du siège présidial du grenier à sel de Lassay, conseiller du Roi
  • Louise Piette (1701 - 1784), demoiselle

Famille

Occupations

  • conseiller du Roi
  • grenetier au grenier à sel de Lassay
  • lieutenant d'infanterie des grenadiers de la Garde nationale pendant la période Révolutionnaire
  • magistrat au grenier à sel de Lassay
  • propriétaire

Notes

mariage vues 245 et 246

"Le premier fut Charles-Marie-Pierre Barré, âgé de 28 ans, né au Horps, fils de Mathurin Barré, maire de Lassay et de Françoise Jarry. Il était receveur du district de Lassay et commandant en second de la garde nationale de l'endroit. Bien qu'elle lui eût délivre, le 3 mars 1793, un certificat de civisme, la municipalité de Villaines-la-Juhel l'avait dénoncé au comité de salut public de la Convention comme fédéraliste. Dans sa séance du 10 juillet, le directoire du district de Villaines avait vu ses membres se partager au sujet de la déclaration de Laporte condamnant les arrêtés du département relatifs au fédéralisme. Seuls Michel-François Boittière et Etienne-Jean-Baptiste Paucton l'avaient signée, tandis que Barré avait ouvertement déclaré « qu'il était tout prêt de remplir l'obligation qu'il avait contractée en se faisant inscrire à en se faisant inscrire à Laval au nombre des rebelles qui se proposaient de former la force départementale de la Mayenne et de marcher contre Paris ». Le 13 juillet, il n'avait pas voulu assister à la publication de la Constitution. Dénoncé pour ces motifs, Barré adressa, le 22 août, au tribunal révolutionnaire de Paris un long mémoire justificatif, où il dénonçait à son tour comme l'unique auteur des accusations portées contre lui le nommé Laporte, son ennemi personnel. Il donnait comme raison de cette inimitié que, par 2 fois, il avait poursuivi cet homme devant le tribunal du district pour émission de faux assignats. L'autre s'était vengé jusqu'à faire incarcérer Barré père, maire de Lassay, coupable de lui demander le remboursement de 200 livres, qu'il lui devait. Le 25 août, son frère aîné, juge du tribunal du district, était à son tour déclaré suspect. Aussi le 26 août, Barré envoyait au Comité de salut public une adresse signée par la municipalité et par 150 citoyens actifs de Lassay pour protester contre la conduite de Laporte qui, sans autorisation, avait voulu faire arrêter Bottu-Blottière, ex-grenetier de Lassay, nommé ce jour là même lieutenant des grenadiers de la garde nationale. Malgré ces démarches, le Comité de sûreté générale et de surveillance de la Convention ordonna, le 4 septembre 1793, l'arrestation de Barré et son renvoi devant le tribunal révolutionnaire. Paul-Jean-Louis Laporte, suppléant du procureur-syndic de Lassay, ordonnait donc, le 11 septembre, à Mathurin Louveau d'Assé, adjudant-général de la légion du district, d'arrêter Barré, de le conduire en prison à Alençon et de là, par étapes jusqu'à Paris. Celui-ci comparut devant le tribunal révolutionnaire et fut interrogé sur ses opinions fédéralistes. Point par point, il réfuta les chefs d'accusation accumulés contre lui, et prit comme défenseur le citoyen Guyot."

Les premiers ennuis de la nouvelle municipalité viennent de la part de M. Jean-Baptiste Bottu de la Blottière. Propriétaire des Mortiers, estimés à 500 livres de revenus pour 43 journaux de terres, 23 de lan- dages et 7 de prés, en janvier 1792 il trouve son estimation trop chère ; on lui rétorque que la Corbelière, la Chevronnière, Pierre-Brune et le Rocher sont imposés respectivement pour un revenu de 700, 684, 600 et ...