Ordonné prêtre le 19 septembre 1789, fut vicaire à Bazoncourt puis à Saint-Eucaire de Metz ; après avoir prêté le serment constitutionnel le 23 janvier 1791, il fut élu curé de la paroisse d'Outre-Seille (Saint-Maximin) le 8 mai 1791, puis installé le 15 par la municipalité.
Membre de la loge de l’École de la sagesse et du Triple accord réuni de Metz en 1822.
Notaire royal à Dieuze en 1818
maire de vic en 1809
Il est l'un des personnages du roman historiqu "1792, La femme rouge" de Anne Villemin-Sicherman écrit en 2019
HUIN (Jean-François), vicaire à Saint-Eucaire, curé constitutionnel de Saint-Maximin (Metz).
Lesprand, o. c., t. III, 76, 86, 87. — Barbe, Les municipalités de Metz, 42. — Paquet, o. c., 191, 287, etc.
Jean-François Huin naquit à Metz (par. Saint-Maximin) le 28 mai 1786 de Jean-Charles H., huilier, et de Marguerite Pichon. Il fut ordonné prêtre le 19 septembre 1789 et nommé vicaire à SaintEucaire le 19 décembre suivant.
Le 23 janvier 1791, il prêta le serment constitutionnel pur et simple. A cette occasion, il prononça un discours « respirant le patriotisme le plus pur et la foi la plus éclairée », que la municipalité de Metz fit imprimer pour le répandre parmi le clergé. A en croire le Courrier de Paris du 15 fé vrier 1791, Mgr d’Orope enleva à Huin ses pouvoirs aussitôt après sa pres
tation de serment. Celui-ci ne tarda pas à recevoir la récompense de sa soumission aux lois. Le 8 mai 1791, il fut élu curé de la paroisse d’Outre- Seille (Saint-Maximin). H en prit possession le 15 mai.
Dès ce moment Huin se manifesta comme un partisan enthousiaste de l'ordre nouveau. Déjà le 5 mars 1791, il s'était engagé dans la garde na tionale. Le 14 mars 1793, il fut élu notable. Le 18 mars, ses collègues de la municipalité le chargèrent de rédiger avec le comité des domaines un rapport sur l’ouverture des petites écoles. Le 27 mars, il fit fonction de procureur de la commune. Le 3 mai, son mandat de membre du comité de surveillance lui est renouvelé, mais il démissionna aussitôt. Il fut ensuite envoyé à Paris près des administrateurs des subsistances militaires avec mission d’en obtenir pour Metz. Il rendit compte de cette mission couron née de succès, le 6 août 1793. Dans les premiers jours d’octobre, il fut chargé d’accompagner comme commissaire les soldats de la première levée jusqu’à la frontière. Le 20 brumaire an II (10 novembre 1793), il fut nommé agent national de la commune par un arrêté des représentants Mallarmé et Lacoste. Le lendemain, il pria les représentants en mission de rappeler ses vicaires de la frontière afin de lui permettre de s'acquitter avec plus de liberté de ses fonctions publiques. Le 22 brumaire (12 no vembre), il prononça devant la municipalité un discours énergique et la conique dans lequel il retraça « les maux que le célibat des prêtres a fait à la société et présenta au conseil l’épouse avec laquelle il va serrer les nœuds du mariage » (Marguerite-Laurent Créange) ; le président lui don na l’accolade fraternelle et l’on célébra séance tenante le mariage en pré sence d’un nombreux public, au son de la cloche de Mutte, que les assis tants avaient demandé à grands cris de faire sonner. Huin conserva ses fonctions d’agent national de la commune jusqu'au 7 pluviôse an III (23 janvier 1795). Au cours de la réaction thermidorienne, il fut placé sur ia liste des terroristes. Il fut incarcéré, mais relâché peu après. Il quitta sa
ville natale au cours de la Révolution, car on n’y retrouve plus sa trace au cours des années suivantes.