A 12 ans, il est pensionnaire à Paris. Lors d'une perquisition, tous les pensionnaires s'étaient cachés sous leurs lits. On les mit à la rue. Sa mère, dont le beau-frère commandait un bâtiment d'escadre à Brest, y envoya son fils pour faire campagne avec lui. La diligence fut arrêtée par les bleus en cours de route. Claude eut la chance de trouver dans leurs rangs un de ses 22 oncles Dupuy, qui le remit à la diligence suivante. Mais c'est sans le sou qu'il dut arriver à Brest, pour apprendre d'un marin que son oncle, le commandant était mort en duel la veille même. Atterré, le pauvre petit pleurait sur une borne du port, quand un mousse de son âge le prit comme compagnon et le fit engager sur le bateau de son père. Ce mousse devint l'amiral de Fresne, bien connu à Lorient, où il fut le gouverneur maritime et fit souche. L'intimité était restée entre les familles. L'engagement de Claude comme marin permit à son père d'éviter le tribunal révolutionnaire.
Il est classé comme mousse en 1795, aspirant en 1803, en 1805, enseigne et en 1808 lieutenant de vaisseau. Second des frégates La Furieuse et la Cybèle, montées par les amiraux Villaumez et Jurien. Sous la République et sous l'Empire, il prit part à de nombreux combats, dans la rivière de Gênes, à la Guadeloupe, à l'escadre du camp de Boulogne, dans l'Inde, à Bornéo. etc.. Finalement, en 1814, il fut fait prisonnier par les Anglais à bord de la frégate l'Yssel, bloquée au Texel.
Après de nombreuses campagnes, des passages aussi audacieux qu'inespérés à travers la flotte anglaise, Claude était très jeune capitaine quand une accusation de vol fut portée contre l'amiral ministre de Rigny, qui rendit responsables de cette divulgation les deux Lorientais Serec et Dupuy. Malgré leurs dénégations, ce fut la retraite d'office, en 1833.
Extrait de son dossier de légion d'honneur :
Claude Henri Dupuy est fait chevalier de l'ordre royal de la légion d'honneur à dater du 28 avril 1821.
Etats de service, puis navires sur lesquels il sert entre-temps :
La bataille des Sables d'Olonne, le 23 février 1809
Portrait : collection M. et Mme Suarez
Il survécut à un empoisonnement par Hélène Jegado.
Absent lors de la naissance de sa fille Emilie.
Selon la légende familiale, il avait coutume de dire après tout bon dîner er regardant son fils "encore un que les Anglais n'auront pas". Ce patriotisme est une raison pour lesquelles son fils n'a effectivement jamais accepté les offres merveilleuses de l'Angleterre.
A ses relâches, il allait habiter Soye, chez son beau-père. A la mort de ce dernier, Laurence continua de vivre à Soye avec sa mère, pendant les campagnes de son mari, jusqu'au jour où le trajet de Saint-Mathurin au collège devenant fatigant pour son fils Henri, et la route peu sûre, on vint occuper une maison dont le jardin bordait la place Ploemeur actuelle, en face de la jolie poterne à pont-levis de nos anciennes fortifications.
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