Claude-Joseph de Loisy a gravé les estampes pour le Bréviaire de l'archevêque de Besançon, et quelques portraits d'une belle exécution. (Source : Biographie universelle, ancienne et moderne, etc, Volume 24, par Louis Gabriel Michaud).
Claude-Joseph de Loisy, maître orfèvre à Besançon, fils de Pierre II de Loisy et d'Anne Godot, sa femme, est né à Besançon le 27 avril 1644 (Source : Les médailleurs et les graveurs de monnaies, jetons et médailles en France / par Natalis Rondot,... ; avant-propos, notes, planches et tables, par H. de La Tour - A. Leroux (Paris) -1904).
Chronologie :
1644 - 18 avril. Naissance de Claude-Joseph, fils de Pierre de Loisy, orfèvre, et d'Anne Gaudot, paroisse Saint-Maurice. Parrain: le Révérend Godot, chanoine et chantre de la paroisse Sainte-Madeleine de Besançon.
1665 - 17 août. Il est reçu maître orfèvre et prête serment.
1674 - 8 juin. Comptes de la Monnaie : 4 Fr. et 6 gr. à Joseph de Loisy "pour un trousseau de l'aigle à marquer les pistoles".
1679 - Il grave des coins pour marquer les étains et un cachet aux armes de la cité.
1680 - 8 mai, 22 juillet. La ville paie 300 Fr. de location à Antoine Simonin et Joseph de Loisy pour les tapisseries qui meublent l'appartement de M. de Montauban, puis se décide à les acheter.
1681 - 14 juin. Jean Martin, marchand, fait son testament qui est passé en présence des deux frères de Loisy, "en une chambre haute regardant sur la rue de la maison appartenant au sieur Claude-Joseph Duloisy dudit lieu graveur située en la Grande Rue et en laquelle fait sa résidence Pierre Grillet procureur au Parlement". Le testament est publié le 2 janvier 1686.
1690 - Claude-Joseph de Loisy grave une grande planche pour le corps municipal, avec les armoiries de la ville et les armes et noms des magistrats.
1694 - 19 février. Joseph de Loisy est cité monnayeur. De même en 1697 et 1698.
1697 - 21 mars. Claude-Joseph de Loisy, graveur des Monnaies, est parrain de son petit-fils Nicolas Benoît Depierre.
1698 - 29 juin. Il est présent au contrat de mariage de Claude-François Arbilleur avec Anne Chenevière. En juillet un "Deloisy" est subrogé graveur de la Monnaie en l'absence de Durand graveur en titre.
1699 - 18 mars. Joseph Deloisy, maître graveur, est pourvu de l'office de changeur héréditaire de la Monnaie de Besançon. Il prête serment. Les registres de change des matières d'or et d'argent le citent plusieurs fois. En avril 1699 " de Mr Claude Joseph de Loisy, changeur, vaisselle de Besançon fondus trouvés à 10' 18', à 27 l. 155 d. le marc en valeur en valeur de trois mil six cent quatre vingt dix livres ".
1699 - François-Philippe de Scoraille et sa femme, constituent une rente au profit de Jean-Fr. Chandiot docteur en droit, de Claude-Joseph de Loisy, maître graveur et de Philippe Déloges, citoyens de Besançon.
1700 - 19 juillet. Visite de la boutique de Joseph Deloisy, marchand argentier et graveur Bannière de Saint-Quentin. Il est en règle et n'a pas de pièce défendu par l'édit de 1700.
1700 - 1er octobre. Le Chanoine Boudret présente au chapitre la planche de cuivre gravée par Joseph de Loisy, d'une vue cavalière du chapitre. On en fait tirer deux cents exemplaires à distribuer.
1701 - 14 mars. Claude-Joseph de Loisy, "changeur de la monnoye pour le Roy", est témoin du codicille testamentaire du marquis de Froissard de Broissia.
1705 - 14 mai. Mort de son frère Charles-Jean-Baptiste avec qui il travaillait, ayant une partie de leurs outils en commun.
1709 - Jacques Frémiot, banquier, constitue une rente au profit de Claude-Joseph de Loisy, changeur de la Monnaie.
1717 - 12 juin. Publication du testament de Claude-Joseph de Loisy, Conseiller du Roi, changeur de la Monnaie, citoyen de Besançon, décédé depuis trois jours. Le testament devant Maître Coste, notaire, le 8 juin 1717 "en chambre haute de la maison du sieur testateur, prenant jour du costé de bize sur la Grande Rue ": Il élit sa sépulture "dans l'église des Rds Pères Carmes chaussés dans la place qui lui appartient et où sont inhumés ses père et mère". Anne de Loisy, sa fille épouse du Sieur Depierre, est instituée son héritière universelle. Noël Depierre, son époux, est exécuteur testamentaire. Catherine Guyenard, sa femme, reçoit pour sa viduité don de son habitation dans le quartier haut de la maison "provenante de mes anciens", consistant en deux chambres, tout le grenier et la cave sous le d. quartier, les aisances et les commodités dans les cours et les jardins et de la manière dont en jouissait le Sieur greffier Perrot lorsqu'il était leur locataire; duquel quartier elle jouira avec ses domestiques tranquillement. Au cas où elle aimerait mieux loger ailleurs, il lui donne une somme annuelle de cent francs. Les deux autres chambres du dit quartier devant sont léguées, habitation, usufruit et jouissance, à son petit-fils Claude-Joseph Depierre qui aura également l'usufruit de la partie léguée à Catherine Guyenard à son décès ou si elle ne l'habite pas. Il ordonne de faire célébrer après son décès, chaque jour, une messe basse dans sa chapelle mortuaire. Il fonde en l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, ou en l'église du Séminaire, une chapelle ou prestimoine dont la collation appartiendra à son héritières ou à ses successeurs. Pour dot du prestimoine il lègue la rente annuelle de cent quarante francs, en capital de deux mille francs, constituée à son profit en date du 1er octobre 1709, reçue de Mussot notaire; la grosse de laquelle rente mise en mains de Claude Joseph Depierre, prêtre, son petit fils, qu'il nomme pour premier chapelain de la chapelle.
Claude-Joseph de Loisy travailla pour la municipalité et pour l'archevêque Antoine Pierre Ier de Grammont. Il fit de nombreuses images de piété telles les images du Saint Suaire de Besançon. On lui doit entre autre les portraits de René de la Tour, marquis de Montauban, gouverneur de Besançon, de la duchesse de Duras, femme du gouverneur de Franche Comté, de Claude Ambroise Philippe président du Parlement de Besançon.
(Source: Les Orfèvres de Franche-Comté et de la Principauté de Montbéliard, par Solange Brault-Lerch).