... tout. gens de la ville et des faubourgs n'ont pas gardé pour aujourd'hui l'occasion de le juger et qu'on a vu certes assez, lors des noces de sa dernière sœur, Fiacrette Le Gac, avec le jeune Guillaume du Plessix de Kerangofl', la braverie qu'il savait mettre aux ajustements de fête. Ces noces de Fiacrette... Tout Morlaix avait commenté le luxe de monsieur Le Gac, ses chausses « de satin de Gênes cramoisy—bleuté, à bandes étroictes passementées d'or en chevrons, et le pourpoinct du mesme, à traçures d'or, bien habillant », avec les manches de satin blanc chamarrées et brodées d'argent, rattachées de joyaux de perles; la fronçure de col godronnée, en point d'aiguille; le toquet blanc garni de perles et pierres'violines; l'écharpe d'épée « tout ainsy », cachant par fausse modestie partie des boutons de cristal de roche et la chaîne de poitrine, « six—vingt gerbes d'or avec dix beaux diamants, six plus petits et quarante perles ». Et là—dessus le mantel court, Et là—dessus le mantel court, rejeté derrière les épaules, en velours « borduré de fourrure, garny d'or bien riche sur le vellours » Vive Dieu! la belle contenance! et ses trois beaux—frères, pour ce jour de splendeur, « l'équivalaient » presque, ma foi, dans leur harnois de cérémonie : Hervé Noblet, Antoine Quintin, Martin de Tourne— mouche, lesquels beaux sires et bons hommes avaient épousés « paravant » ses soeurs Azénor, Anne et Marie Le Gac. Les Dames - cela se conçoit - et damoiselle Lucrèce la première se trouvaient richement parées : mais monsieur François Le Gac n'entend pas plus que le turc tous ces termes de chaperons, de brassières, de cotillons, « de jupes à davantière, de vertugades ». Même en s'efforçant de se remémorer l"héroïne de ces noces, Fiacrette en habit de mariée, il voit plutôt à son côté le pourpoint fleur de pêche et d'argent, croit-il, de Guillaume de Kerangoff. Et cessant les pensers frivoles, dont il n'était pas coutumier bien qu'ils fissent partie du tour d'esprit de son époque, il évoque au—dessus dudit pourpoint fleur de pêche le visage énigmatique, inquiétant parce que brutal, du marié qui le portait - quatrième beau-frère peu sympathique, et qui sans-doute, pense François Le Gac, aurait déplu « beaucoup davantage » encore à feu de bonne mémoire monsieur son père Louis Le Gac de Kerraoul... (--> erreur le père est Olivier Le Gac de Coatlespel, cf fiche Fiacre Le Gac)
Sur le degré d'autre Guillaume du Plessix, père dudit Guillaume est raporté un acte de partage des biens de la succession de dame Fiacre Tronzou, dame de Coatlespel, mère de dame Fiacre Le Gac, compagne de noble Guillaume du Plessix, le jeune pour lesquels noble Guillaume Du Plessix, père dudit Guillaume du Plessix le jeune, transigeait et relevait ledit partage en date du 4e aoust 1578.