Antoine Mauduit

écuyer (1726 - 1729)
seigneur de Thomelin, du Plessis (1726 - 1729) et de Chef-du-Bois-Thominec
Signature de Antoine Mauduit (1650 - 1729)
Blason de la famille de Mauduit

Parents

Famille

Lieux d'habitation

Occupations

  • payeur des gages des officiers de la chancellerie du Parlement de Rennes
  • conseiller-secrétaire du Roi en la grande chancellerie
  • sergent voyer féodé
  • fermier des domaines de Cornouaille
  • fermier général des devoirs de Bretagne

Lien

Notes

Anobli par la charge de conseiller-secrétaire du Roi en la Grande Chancellerie le 12 octobre 1726.
Sous-fermier des domaines en 1688 (AD29 B912), fermier des domaines de Cornouaille en 1690, il acquiert le 8 novembre 1690 par adjudication par la juridiction royale de Quimperlé, "tous les héritages et rentes dépendants de la succession bénéficiaire de demoiselle Marguerite Aumont, dans les paroisses de Trégunc, Névez et Lanriec, adjugés pour la somme de 21.000 livres" (AD29 B 914). Ch. Faucherand, 13 vii 2015.
Receveur et payeur des gages des officiers de la Chancellerie de Bretagne (1727-1729) Source: D.Thuret : "Une lignée de huguenots dauphinois et ses avatars", par Augustin Jordan
Il détenait également l'office de sergent voyer féodé de la cour royale de Concq, Fouesnant et Rosporden, sise à Concarneau, charge attachée féodalement à la seigneurie de Chef-du-Bois :
"Réceptions de geôliers de la prison de Concarneau, fournis par le sr de Mauduit, propriétaire de la seigneurie de Chef-du-Bois-Thominec, et étant en possession de ce droit: Michel Le Gall. Du 20 septembre 1726." (AD29 B 1290 et Bulletin archéologique de l'Association bretonne, 1907, p. 85)

Effectivement la seigneurie de Pen-ar-c'hoat alias de Chef-du-Bois-Thominec confère à son propriétaire cet office :

Située à la limite sud-est de l'ancienne commune de Lanriec aujourd'hui rattachée à Concarneau (Finistère), c'est aujourd'hui la ferme de Penhoat [Pen ar c'hoat puis Penancoat puis Penhoat] qui date de 1879. Cette seigneurie appartenait à Yvon Le Thominec en 1426. Elle passe par héritage jusqu'à Louis Le Thominec puis à son fils Charles Le Thominec.

"En 1680, la possession de Chef-du-Bois donne à son seigneur de nombreux privilèges. Il possède, en l’église de Lanriec, une tombe sous arcade, portant ses armoiries: «un grelier avec liants de gueules sur champ d’argent qui sont les armes de ladite seigneurie». Même droit à la chapelle de Saint-Riou et à l’église Saint-Guénolé de Concarneau.

Ce seigneur est seul habilité à jauger les mesures de vin, sel et blé qui se vendent au détail dans la Ville-Close. Il possède, à cet effet, deux mesures étalons, en pierre, fixées aux piliers des halles. Et, bien entendu, ces vérifications ne sont pas gratuites. Mieux encore, sur chaque bateau chargé de sel, franchissant Le Passage, il en prélève un minot (1hl). Ceux transportant du vin lui sont redevables de 4 litres, sorte d’octroi privé, à son seul usage.

Il a privilège de basse, moyenne et haute justice sur tous les habitants dépendant de son territoire. À ce titre, il peut faire condamner par sa propre cour de justice pour n’importe quel délit, y compris si celui-ci mérite la mort.

Plus encore: Il est seul gardien des clefs de la prison de Concarneau et, à ce titre il est chargé de fournir la subsistance des prisonniers. Si l’un d’eux est condamné à mort, il doit fournir le bourreau, la corde et les aides pour l’exécution et conduire le condamné jusqu’au bateau et le faire traverser l’eau jusqu’à la pierre dite Men ar Laer» au Passage, où se trouve le gibet, non loin du moulin à vent. ".

Antoine de Mauduit est d'ailleurs dit "le sieur Dubois Thominec, voyer". (AD29 B913) et "Sergent-voyer : le sr de Chef-du-Bois Thominec, représenté par Jean Merle, son procureur." (AD29)

"Avant le remblai du quai, la rive du Passage présentait une série d'escaliers taillés dans les roches pour le service du bac et le déchargement de la sardine. L'une de ces roches est surnommée Men-an-Laer, la Pierre du Voleur. En tant que sergent voyer, le seigneur de Chef-du-Bois, ou Penhoat, titre porté notamment par Louis Le Thominec en 1501, à charge de mener les condamnés à mort de la prison de Concq jusqu'au bateau, et de là, au Passage. Le bourreau, à qui est offert « gants et cordes », prend alors livraison des prisonniers et les conduit aux gibets dressés sur la colline de Kerancalvez." (http://fr.topic-topos.com/escalier-concarneau)

Ch. Faucherand, 13 vii 2015.

Lettres d'anoblissement:
"Louis par la grace de Dieu, roy de France et de Navarre à tous presens et avenir Salut notre cher et bien-aimé ANTOINE MAUDUIT intéressé aux fermes généralesde Bretagne demeurant en notre ville de Hennebond, NOUS ayant très humblement remontré qu'il est issu d'une famille ancienne et distinguée de la ville de CANDÉ en Tourraine dont aucuns nous ont rendu et au public des services considérables dans les emplois qu'ils ont eu et dont ils se sont toujours dignement acquitté. Ils y ont mené une vie noble et de distinction, particulièrement déffuncté (?) ADRIEN MAUDUIT VIDAME, Sénéchal de la dîte ville de Candé et dame RENÉE de La PIERRE, son épouse, ses père et mère ; que tous ceux de sa famille ont contracté successivement depuis très longtemps des alliances considérables dans la dîte province de Tourraine depuis trente huit ans et n'y est pas même retourné pour recueillir les successions de ses père et mère qui y sontmorts depuis plus de vingt cinq ans ; en sorte qu'il n'a peut-être pas saisi des titres de sa famille pour prouver son ancienne extraction noble ayant depuis avoir quitté la dîte province de Tourraine fait continuellement sa résidence en celle de Bretagne, où il a épousé en première noce dame CATHERINE VARZ de ROSSANCOUE de laquelle il a cinq enfants ; savoir ANTOINE JOSEPH, HIACYNTE GABRIEL, JUDITH, CATHERINE et URSULE MAUDUIT, et en secondes noces dame JEANNE HUO de laquelle il a deux enfants : savoir ANTOINE HIACYNTE et JEAN BAPTISTE MAUDUIT, ses affaires domestiques et celles du public l'ayant toujours retenu et occupé en BRETAGNE. Ces considérations jointes aux services que l'exposant NOUS a rendu et au public en plusieurs occasions à nous connues, ayant aussitoujours vécu noblement avec distinction parmi les nobles et les personnes les plus considérables de la dîte province de BRETAGNE NOUS oblige de le considérer comme il le mérite et de le préférer dans l'obtention qu'il demande de l'une de nos lettres de noblesse créées par notre édit du mois demars 1696, après qu'il nous a volontairement payé la finance que nous avons fixée par arrêt de notre conseil du 3 avril 1696 et par le rôlle du septièmeaoût du dit an, suivant la quittance du garde de notre trésor royal, au dixième jour de février 1701, contrôllée le 25 du dit mois et an, cy attachée sous contreseing. A ces causes et autres à ce nous monnons, voulonsgravifier et récompenser les services du dit MAUDUIT et de ceux de sa famille, lui donner des marques de la satisfaction qu'il nous reste et un rang de distinction tel que son état le demande ; NOUS avons annobli et annoblissons par ces présentes le dit MAUDUIT ensemble sa postérité et ses enfants mâles et femelles nés et à naître en loyal mariage tou ainsi que s'il était issu de noble et ancienne extraction, voulons que comme tel il soit hônoré et respecté dans tous actes, assemblées et occasions, lui permettons à ses enfantset descendance légitime de prendre les qualités de noble et d'écuyer et de pouvoir parvenir aux degrés de chevallerie et autreshonneurs réservés à notre noblesse et de jouir de toutes les prérogatives, privilèges, prééminences, franchises, libertés, exemptions, et immunité dontjouissent les autres noblesses de notre royaume en la province de BRETAGNE sans distinction tant qu'ils vivront noblement et ne feront acte de dérogance, avec faculté d'acquiérir, tenir et posséder tous fiefs, terres etseigneuries nobles de quelque titre et qualité qu'ils soient sans être tenu de nous payer à nos successeurs Roys aucune finance ni indemnité, sans que les dîtes présentes puissent être par nous et nos successeurs supprimées, nirévoquées, ni sujettes à aucune taxes confirmation, et sans aussi que pour raison du dit présent annoblissement le dit MAUDUIT soit tenu pour l'avenirà aucune indemnité dont à quelque somme qu'elle puisse monter nous l'avons dispensé et dispensons et lui avons fait don ; dès à présent lui permettons et à sa postérité de porter les mêmes armoieries timbrées telles qu'elles seront réglées et blazonnées par le S. D'HOZIER comme exerçant l'office de juge d'armes de France en vertu de la commission expresse que nous lui avons donnée par arrêt de notre conseil d'état du dix huitième decembre 1696, ainsi qu'elles seront peintes et figurées dans les présentes lettres avec pouvoir de faire peindre, graver et sculpter en tels endroits de leurs maisons, terres et seigneuries, que bon leur semblera. Si donnons en mandement à nos amis et féaux consillers les gens tenans notrecour de parlement à RENNES et chambre des comptes à NANTES et à TOURS qu'il appartiendra que ces présentes lettres aient à faire publier et enregistrer,jouir et user de l'entier effet d'icelles, le dit ANTOINE MAUDUIT impétrant de ses descendants légitimes en faisant cesser tous troubles et empêchementsquelconques car tel est notre plaisir et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, NOUS y avons fait mettre notre scellé".

DONNE A VERSAILLES, L'AN DE GRACE 1701 ET DE NOTRE LE CINQUANTE-HUITIEME. Par le Roy enregistré au greffe de la chambre des comptes de Bretagne suivant l'exécution de l'arrêt du 10-03-1701.

24 février 1714: "Succession de Charles 1er Bréart de Boisanger. "une rente de 250 livres assise sur tous les biens laissés par Charles Bréart, vivant sr de Boisanger, au profit d' Antoine de Mauduit, sr du Plessis, pour un capital de 5000 livres". - Deux quittances, signées Claude Mariteau, données à M. du Plessis-Bocozel [René Gouicquet], « en l'acquit de la succession de feu M. et Mme de Boisanger». 1718-1719. (http://www.geneanet.org/archives/releves/publi/publication/jlm/b01boisangerinventaire.html)

Décédé à Hennebont dans sa maison sur la place.

Le rôle de capitaion d'Hennebont de 1718, indique que Mauduit père est le plus gros contribuable de la ville (300 livres) et qu'il exerce la fonction de fermier général.

Le rôle de capitaion d'Hennebont de 1720, indique que Mauduit père est le plus gros contribuable de la ville (200 livres) et qu'il exerce la fonction de secrétaire du roi.