Paul Barjou

Paul François
Signature de Paul Barjou (1752 - 1834)

Parents

Famille

Lieu d'habitation

Occupations

  • notaire de la juridiction des régaires de Quemenet-Ily à Penmarc'h de 1779 à 1782, notaire impérial puis royal à Lesneven de 1807 à 1829
  • échevin de Lesneven en 1786, participe à l'élaboration du cahier de doléances de la ville pour les Etats Généraux du Royaume en 1789
  • homme de loi (procureur de Lesneven en 1783, avoué au tribunal du district de Lesneven et officier municipal en 1792, juge de paix de Lesneven de 1795 à 1801)
  • membre de la Chambre Littéraire de Lesneven en 1784
  • marchand de draps en 1804
  • expert en 1807

Liens

Notes

En 1815, habite parcelle 389 sur la place de l'église

 

Cousin issu de germain de Théophile Malo Corret de Kerbeauffret.

Né à Plougastel en 1752, Paul-François BARJOU s'installa assez jeune à Lesneven. Il fut reçu comme Notaire de la Juridiction des Regaires de Quemenet-Ily (Penmarc'h) à Lesneven le 21.03.1781. En 1783, il est cité comme Procureur. En 1784, il est membre de la Chambre Littéraire de Lesneven qui compte 46 abonnés et a pour objet de "mettre les pamphlets et les journaux du jour à la disposition des lecteurs intelligents".

Le 11/05/1786, il signe en compagnie des principaux autres notables de la ville et en tant qu'échevin de Lesneven pour la fondation de l'hôpital de Lesneven. En mars 1789, il participe à l'élaboration du cahier de doléances de la ville pour les Etats Généraux du Royaume.

La tradition du gui à Lesneven : Jacques Cambry décrit comme la survivance d'une tradition druidique6 la procession du gui à Landerneau et à Lesneven : « En 1788, les échevins, les administrateurs de l’hôpital promenaient encore un bœuf et un cheval couvert de fleurs et de lauriers, dans toutes les rues de Lesneven ; la marche était précédée d’instrument, de fifres, de tambours ; on s’arrêtait de temps en temps, en s’écriant : Guy na-né ("Voilà le guy"). La quête qu’on faisait à la porte des riches se partageait entre les prisonniers, les hôpitaux, les récollets, et les pauvres honteux ; il n’est aucun de nos lecteurs qui ne sache à quels siècles se rapporte cet ancien usage.

Il épouse en premières noces (le 15/02/1792 à Lesneven) Jeanne Armande GREE de VILLENEUVE (+ le 6/12/1792), fille de Joseph-Julien GREE de VILLENEUVE (Brest 1742 - Lesneven 1796), Maire de Lesneven en 1767, Député aux Etats en 1768, Lieutenant civil et criminel au siège royal de Lesneven, et de Marie-Renée GODEFROY de KERSENGAR.

Pendant la Révolution, il interrompit ses fonctions de notaire quelques années pour exercer celles de juge de paix.

Pendant toute la période de la Révolution, Paul-François Barjou, intimement lié aux milieux royalistes, fera partie des modérés avec son cousin Mathurin Testard du Cosquer, son cousin par alliance Paul-Benjamin Lamarre ou son ami Daniel-Nicolas Miorcec de Kerdanet (tous trois seront témoins à son second mariage).

Délibération du conseil municipal de Lesneven, daté du 16 août 1793 :
"Attendu que l'ardeur du soleil, la fraîcheur des nuits, les pluies et les orages dégradent l'échafaud et théâtre de la guillotine, a arrêté, sous le bon plaisir de l'administration du district, qu'après avoir prévenu le ... national, les dits échafaud et théâtre seront démontés, et que les bois en seront transportés dans le grenier de la prison."
Signé : Miorcec, Barjou,... Le 5 germinal an II (25/03/1794), il est élu Juge de Paix de Lesneven avec comme assesseurs les sieurs Chalmé, Périnnelle, Vignioboul, Quintin, Boulard et Fercoq. Le 20 Prairial an II (8/06/1794), il est amené à participer avec Agathon Le Flo (le père du Général), Renault, Théodec et Lorléach à la décoration de la "Montagne" à l'occasion de la fête de l'Etre suprême.

Il épousa le 19/03/1795 en secondes noces Marie Jacquette Gasparde LHARIDON, fille de Pierre-Vincent LHARIDON, Sieur de Penguilly et Négociant à Lesneven , d'une ancienne famille plongeant ses racines dans le pays de Châteauneuf du Faou, et de Marie-Anne COATQUELVEN.

Le 31 Mai 1807, Paul-François Barjou est nommé par Napoléon Ier 2 e suppléant du Juge de Paix Ursin Le Gall. Il sera ensuite Notaire de 1807 à 1829 puis prendra sa retraite "en son domicile rue de Segalen" à Lesneven.

Armoiries : Paul Barjou est le premier Barjou dont nous pouvons estimer avec une quasi-certitude qu'il a fait usage de ses armoiries.( Alexandre Mihailovitch 10 xii 2011 ) :

" C'est probablement à cette génération que les Barjou adoptèrent leurs armoiries parlantes en rébus, qui seront d'usage privé jusqu'à nos jours :

Armoiries des Barjou (Plougastel, Lesneven) : "D'azur à une barge d'argent accompagnée de trois étoiles de même, posées 2 et 1". Support : couronne de houx au naturel. Timbre : heaume.

Cette adoption d'armoiries, courante dans ce que le Vicomte de la Messelière appelait la "bourgeoisie armoriée" formée de notables alliés à la petite noblesse, ne fit semble-t-il pas l'objet d'enregistrement dans un armorial officiel (d'Hozier ...). C'est pourquoi ces armoiries ne sont enregistrées dans aucun armorial connu (Jougla de Morenas, Rietstap, ou Potier de Courcy pour la Bretagne). Elles n'en sont pas moins le symbole et la marque familiale attachée aux Barjou du Finistère et ont été en usage jusqu'à nos jours dans cette famille. "

Me Paul François Barjou fut reçu notaire de la juridiction des Regaires de Quiminidilly, à Lesneven, le 21 mars 1781. Pendant la Révolution, il interrompit ses fonctions quelques années pour exercer celles de juge de paix. L'étude a été supprimée par arrêté du 21 décembre 1994 et les minutes attribuées à la société Jean Claude Morvan.

 

Procureur au siège royal de Léon à Lesneven en 1777