Portrait de Louis Mathorel (1880 - 1961)

Louis Mathorel

Louis Gustave Victor Marie
Signature de Louis Mathorel (1880 - 1961)

Parents

  • Henri Mathorel (1832 - 1885), marchand de vins à Nantes (maison de commerce A. Gouillé & Mathorel fondée en 1861, devenue maison Mathorel en 1871)
  • Marie Lechat (1842 - 1915), propriétaire rentière demeurant à Nantes

Famille

Lieux d'habitation

Occupations

  • industriel (produits chimiques Mathorel & Cie)
  • conseiller municipal de Nantes
  • conférencier et président de diverses associations catholiques en Loire-Inférieure
  • membre de la société archéologique et historique de Nantes et de la Loire-Inférieure
  • représentant de commerce

Liens

Notes

Publication

Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique

 : MATHOREL (Louis) Société de lecture et Cercle des Beaux-Arts (à Nantes), 1938, 78 p. 236-252

 


 

  • Administrateur de "L'Écho de la Loire", journal catholique.
  • Président des conférences populaires à Nantes, société qui œuvre à instruire gratuitement les adultes sur toutes sortes de sujets.
  • Vice-président pour la section industrielle de "L’Union fraternelle du commerce et de l’industrie à Nantes", fédération catholique visant à défendre le petit patronat contre les grands monopoles et la prise de pouvoir progressive de l'État et des collectivités locales.
  • Vice-président puis président pour la Loire-Inférieure de l'«Association Catholique des Chefs de Famille» dont il a monté le réseau en sillonnant les paroisses avec M. La Tullaye (adjoint au maire de Nantes quand lui-même est conseiller municipal), puis Tony Catta, et Maurice Ricordel.
  • Président de caisses d'assurances sociales qu'il fonde grâce au réseau ACCF au moment où l'État commence à obliger les employés et les agriculteurs à s'assurer.

     

    extrait de La famille Lechat-Babin, par Louis Mathorel, où celui-ci parle de lui-même, en 1900, au moment où sa soeur Amélie décède de la fièvre typhoïde à Batz :

    "Au même moment, j'avais moi même la fièvre typhoïde à Nantes, et ma mère ne pouvant être ensemble dans les deux endroits, je fus soigné avec un dévouement admirable par la Tante PIED, place du Bouffay.
    De mon père Henry Mathorel, je n'ai pas de souvenirs personnels, puisqu'il mourut en 1885, lorsque j'avais 5 ans.
    Cependant je me rappelle ce petit détail curieux : ayant été puni par ma mère, privé de dessert, et envoyé dans ma chambre, mon père était venu me consoler et m'apporter ce fameux dessert car il ne se résignait pas à voir ses enfants punis.
    Fort heureusement, ma mère était très maîtresse d'elle même, très énergique et autoritaire. Elle sut élever ses enfants avec sévérité et un dévouement admirable. Je ne puis que m'en féliciter, car sans cette autorité tutélaire, j'aurais peut être été entraîné à suivre, étant jeune homme, une voie périlleuse et funeste. [...]

    NOS DISTRACTIONS FAMILIALES EN 1900

    Il arrivait fort souvent, hiver comme été, que nos distractions soient familiales et organisées chez l'oncle Pied.
    L'hiver, il s'agissait de réunions dansantes où nous nous retrouvions avec la famille élargie, c'est à dire les Radigois, Litoux, Jossu, Augereau, La Haye etc... Ces réunions dansantes avaient lieu, en toute simplicité dans les trois plus grandes pièces de l'appartement, 1 Place du Bouffay. Pour nous accompagner au piano, il y avait Madame La Haye, Marguerite Lechat, Amélie Mathorel et moi même.
    Ce n'était pas la surprise partie, mais, en fait, les rafraîchissements, très simples, étaient toujours fournis par l'oncle Pied.
    Au cours de la belle saison, nous étions réunis à la Bouche Tiraud où étaient organisées, toujours en famille, et avec quelques amis, des parties de croquet. Ces parties étaient plutôt sportives, puisque nos boules et nos maillets étaient de force plus grande que dans les jeux ordinaires, et, au lieu de jouer huit personnes à la fois, nous étions par équipe de deux ou quatre ; autrement dit, c'était un peu comme des parties de tennis. Il faut reconnaître que nous jouions le « fair play » et que les jeunes étaient très fidèles au règlement.
    Par contre l'oncle Pied ne pouvait réprimer ses impatiences, et frappait du pied lorsqu'il manquait un carambolage ou le passage d'un arceau ; Quant à la tante Pied, elle avait toujours tendance à interpréter le règlement en sa faveur.
    Il semblait qu'il y avait un petit point d'honneur pour les quinquagénaires a ne pas se trouver inférieurs en adresse aux plus jeunes. Cette petite remarque mise à part, il est certain que nos parties se passaient sans discussions tandis qu'il était de notoriété publique que les parties de croquet, dans la généralité des cas, étaient sujettes à des contestations perpétuelles.
    Ces parties, si bien organisées, ont cessé peu de temps après 1900, mais nous ont laissé à tous un excellent souvenir.
    Le tennis, à cette époque, n'était qu'à ses débuts, et je me rappelle que c'est seulement en 1902 que je suis rentré en possession de ma première raquette, et que c'est ce dernier sport qui a remplacé pour moi le croquet.
    Naturellement l'oncle Pied ayant deux chevaux et quatre voitures, il lui était toujours possible de ramener les joueurs qui n'étaient pas appelés à coucher à la campagne au tramway de Pont Rousseau.
    Nous pouvons donc conclure, une fois de plus que l'oncle et la tante Pied se sont trouvés réellement des bienfaiteurs pour nous tous, puisqu'ils nous ont procuré bénévolement nos distractions d'hiver et d'été."

     


Il est dit représentant de commerce jusqu'en 1916, puis industriel à partir de 1917