Francis Lechat

  • Né le 3 décembre 1838 à Nantes
  • Décédé le 20 juin 1888 dans cette ville, à l'âge de 49 ans

Parents

Famille

Lieux d'habitation

Occupations

  • notaire

Liens

Notes

 



Monsieur Francis LECHAT devint notaire au Pont du Cens et épousa Mademoiselle RANCHER dont il eut six enfants à son tour. Il fut toujours catholique très pratiquant et s'occupa de la construction d'une chapelle en face de son étude, chapelle qui fut démolie pour être remplacée par l'église actuelle de Notre Dame de Lourdes.

En attendant la construction de cette chapelle, qui dût avoir lieu vers 1885, une messe était dite le dimanche dans les dépendances de l'étude et c'était toujours l'un de ses fils qui faisait office de répondant.

Monsieur Francis LECHAT fut entraîné à faire des opérations immobilières par la Baronne « Finaud d'Icare ». Cette personne, qui lui avait été recommandée par les Pères de l'Immaculée de la rue Malherbes, n'était qu'une hypocrite et aucunement baronne. Au fond c'était une aventurière. En effet la justice dut la poursuivre et ce fut alors qu'il était appelé comme témoin au Palais de Justice de Nantes qu'il mourut subitement d'un arrêt du coeur en montant les marches du monument de la Place La Fayette.

Comme sa soeur Marie, devenue Madame MATHOREL, il habitait 24 boulevard Delorme, ce fut à cet endroit , très proche du Palais de Justice, que son corps fut ramené et que l'enterrement partit pour l'église St Nicolas et le Cimetière de la Miséricorde où son corps fut inhumé provisoirement dans le caveau de famille « LECHAT BABIN MATHOREL ».

Plus tard, à une date dont je n'ai pas le souvenir, le transfert du cercueil du défunt fut effectué par sa veuve, qui était, pour moi, la Tante Philotée.

Cette mort subite fut un désastre pour la veuve et les enfants de Francis LECHAT, car les opérations immobilières durent être liquidées assez rapidement et le liquidateur fut le notaire Maître BOULAY. Ce dernier accomplit avec conscience et dévouement, mais il ne put empêcher qu'une liquidation aussi brusque aboutit à une ruine pour la famille LECHAT, tandis que, si cette mort n'était pas survenue, les opérations étaient absolument convenables. Inutile de dire que la Justice a toujours rendu hommage à la loyauté et à la conscience professionnelle de Monsieur Francis LECHAT qui fut, en fait, une victime des agissements d'une aventurière.

Dans cette liquidation, sa soeur, Marie MATHOREL, ma mère se trouvait créancière, et, suivant les conseils de Maître Boulay, elle reçut, en règlement de sa créance, la reconnaissance de la dette qui était due par son frère Gustave LECHAT à son frère Francis LECHAT, et qui était gagée par des propriétés sises en Algérie, dont les revenus étaient, à cette époque, à peu près nuls, par suite du départ de Gustave LECHAT au Brésil.

Néanmoins, grâce au dévouement d'un ami de toute la famille, Monsieur PERRUS, Madame MATHOREL LECHAT put, au bout d'une quinzaine d'années, être remboursée intégralement de ce qui lui était dû. Par conséquent, Monsieur Francis LECHAT et sa famille, ont bien été des victimes, mais n'ont rien fait perdre à aucun créancier.

Madame Veuve Francis LECHAT s'est donc trouvée dans une situation très difficile et ne put s'en tirer que par son dévouement et l'aide qu'elle put recevoir des uns et des autres. Son frère, Monsieur RANCHER, son beau frère l'oncle PIED et les deux couvents des religieuses ursulines et des Frères de Bel Air se montrèrent très compréhensifs.

récit par Louis MATHOREL