Fabricant de rubans stéphanois dont la famille est bien connue pour avoir importé les métiers dits à la zurichoise. En 1825 il obtient la concession de la Porchère pour extraire de la houille. Il investit également dans la Compagnie des Mines de Fer de la Loire comme son beau-frère Antoine Gerin, achetant 20 actions sur 935 en 1821.
Durant la révolution il est désigné comme muscadin. Franc-maçon il entre dans la loge Sainte-Joséphine de la France-amitié. Jacques Salichon exerça de nombreuse fonction, de juge au tribunal de commerce à la chambre consultative tout en étant au conseil municipal durant plusieurs années ou comme adjoint. Finalement il accède en 1819 au sommet du pouvoir local. En tant que maire il fit dressé l’inventaire des besoins de la ville et mit en chantiers les premières grandes opérations d’urbanisme telle que la percée de la grande artère de Saint-Étienne, l’hôtel de ville, les égouts, le pavement des rues et fit rétablir les anciennes armoiries de la ville. Par ailleurs il dût faire face à des vols commis dans les campagnes environnantes par des "mendiants étrangers", désordres face auxquels un régiment de Haute-Saône permit de rétablir l'ordre. Jacques Salichon est décrit comme un maire de grande dignité et grande efficacité et le conseil municipal déplore son départ de la fonction.
Jacques Salichon est également membre de la chambre consultative et l’un des 600 les plus imposés de la Loire. À son décès sa fortune personnelle est évaluée à 200 000 F.