Portrait de Claude Louis Gazeau (1765 - 1835)

Claude Louis Gazeau

Parents

Famille

Occupations

  • notaire impérial

Distinctions

  • chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur

Notes

Claude Louis GAZEAU a été baptisé "le vendredi cinq juillet mil sept cent soixante cinq, (…) par nous Charles Etienne PORCHER, diacre, oncle de l'enfant, assisté de Messieurs OGET et RICHARD de la GIRAUDIERE, tous deux prêtres, faisant office avec la permission du R.P. CYLOTTIN, prieur et grand vicaire, né par le territoire de Saint Florent le Vieil, Claude Louis, né d'hier sur les sept heures et demie du matin, fils de Maître Charles GAZEAU, greffier de la juridiction ordinaire de ce lieu et receveur des aides et des consignations au département de Saint Florent, originaire de la paroisse Saint Michel du Tertre d'Angers et de Renée Marie Jeanne PORCHER, son épouse; le Parrain, Messire Claude ROBIN, prêtre, docteur en théologie, premier cure Cardinal de la ville d'Angers de la paroisse de Saint Pierre, oncle de la mère de l'enfant, la marraine Demoiselle Louise GAZEAU, fille de feu Maître Louis GAZEAU, conseiller du Roi, receveur des consignations de la ville d'Angers et de Dame Perrine Renée LORIER, Tante de l'enfant de la paroisse de Saint Maurille d'Angers."

Claude Louis est d´une taille moyenne; Il a le front élevé, le visage ovale, le teint coloré

 En 1783, à  St Florent le Vieil, Claude Louis GAZEAU est greffier à  la Juridiction seigneuriale de M. de BELIARDI, abbé de St Florent. Il est aussi greffier au grenier à  sel de Saint-Florent. Ses Études terminées, Claude travaille avec son père de 1784 jusqu´en 1791. A la mort de son père, alors que son frère Charles René est greffier au tribunal du district de St Florent, qui siégeait à Beaupréau, il l’est lui du district à  St Florent. Comme tel, il rédige plusieurs lettres et est chargé en 1791 de porter à la Monnaie de Nantes les vases sacrés qui appartenaient aux bénédictins. De janvier en août 1791, le district procède à l’inventaire des biens de la communauté religieuse puis se charge de leur mise en vente. Il y a cinquante cinq acheteurs de ces biens. Ce sont pour la plupart des notables et des artisans enrichis. Il y a entre autres le marquis de BONCHAMPS, le maire RICHARD de MARIGNE, et Charles GAZEAU. 

En 1793, la mort du roi est accueillie en silence mais sans émeutes. Mais quelques mois plus tard en mars 1793, au moment de la levée en masse de 300.000 hommes pour aider à combattre aux frontières françaises, la nouvelle est accueillie par une émeute à Saint Florent. La garde républicaine en charge de la levée est écrasée. A l’annonce de la victoire, BONCHAMPS,CESBRON, GAZEAU…crient vivent le roi, en jetant leur chapeau en l’air. A ce moment là, Claude Louis se détache du Régime et, bien que non touché par la conscription, qui épargne les fonctionnaires publics, il passe, dès le 13 mars 1793, du coté des insurgés Quelques jours plus tard, il est nommé capitaine de paroisse de l’armée chrétienne dont le premier général est le marquis de BONCHAMPS. Après l'attaque de Cholet, il participe auprès du général de BONCHAMPS à l'attaque de Beaupréau contre le général  GAUVILLIERS par la chapelle du Genet. GAUVILLIERS, est le premier général républicain écrasé par la grande armée. Il laisse aux Blancs, 5 canons et toute son artillerie, étant obligé de s'enfuir. Par la suite, Claude Louis GAZEAU est nommé président du comité royal de Saint-Florent le Vieil de mai en août 1793 puis secrétaire au conseil supérieur de Châtillon. De septembre à octobre 1793, il participe à la guerre des deux mois d'Outre Loire qui sur l'idée de CATHELINEAU décide de s'ouvrir vers la Bretagne. C'est un échec, la grande armée se replie devant Nantes. Puis il participe a la bataille des deux mois de septembre et octobre qui sonne le glas de BONCHAMPS et d'ELBEE, tous deux grièvement blessés.   Fin 1793, CATHELINEAU, le saint de l’Anjou meurt à Saint Florent le 14 juillet 1793, quelques mois après avoir été nommé à 34 ans, généralissime de l’armée catholique et royale. Il est enterré dans la petite chapelle renaissance au centre du cimetière de Saint Florent en présence de Claude Louis GAZEAU entre autre et du curé GRUGET. Le 18 octobre 1793,  après la défaite de la bataille de Cholet, « ce sont 30.000 soldats vendéens, accompagnés d’une foule immense de 50 à 70.000 personnes qui se pressent pour passer la Loire. 5.000 prisonniers républicains les accompagnent, ils sont enfermés dans l’abbatiale de Saint Florent en attendant de statuer sur leur sort. Les canons sont prêts, tout indique donc que l’exécution est proche. On fait savoir à BONCHAMPS, la terrible décision, qu’il refuse et ordonne la grâce des prisonniers. »La lithographie ci contre reproduit le pardon de BONCHAMPS. Il a été dit que  Claude Louis GAZEAU, alors capitaine de paroisse de Saint-Florent le Vieil rapporte le pardon : « Grâce, grâce aux prisonniers, BONCHAMPS le veut, BONCHAMPS l’ordonne. Au centre de la lithographie, BONCHAMPS sur son lit, mourant, implorant le pardon, à ses pieds, drapeau en main, Claude Louis GAZEAU. BONCHAMPS est tout d’abord enterré au cimetière de Varades, puis ses restes sont transférés dans le monument sculpté par DAVID d’ANGERS, inauguré le 11 juillet 1825 en présence de Claude Louis GAZEAU, à ce moment maire du village de Saint-Florent le Vieil. L´abbé BERNIER, commissaire général pour le Roi (Louis XVII) écrit de Neuvy-en-Mauges le 14 mars 1795 : « D´après la certitude par nous acquise de son attachement invariable à la cause sacrée de l´autel et du trône, de sa probité et connaissances, Monsieur Claude GAZEAU est nommé notaire royal pour exercer le dit office dans l´Anjou  et le Haut Poitou. » De là  il est en relations fréquentes avec Stofflet et l´abbé BERNIER. C´est à  ce dernier qu´il rend ses comptes depuis le 28 février 1795 jusqu´au 4 décembre de la même année.  TURREAU devient le nouveau commandant en chef des armées républicaines. Il met en marche ses colonnes infernales qui mettent à feu et à sang toute la Vendée. Ses colonnes brûlent et massacrent ; tout habitant rencontré est exécuté sans distinction d’age, ni de sexe, ni d’appartenance politique. La ville de Saint Florent le Vieil est choisie comme ville de cantonnement. Quelques mois plus tard, le 7 juin 1794, la ville est évacuée sous ordre du comité du Salut Public et brûlé. Il ne reste pas une maison entière. Claude Louis GAZEAU reprend les armes en Anjou sous le général STOFFLET, qui tente de réorganiser les armées. Il devient attaché à l'État major du commandement du poste de Saint-Florent pour la garde de la Loire. Les armées républicaines ont quitté le pays, STOFFLET a installé son état major au château du Lavoir à Neuvy-en-Mauges. CHARRETTE, entame seul, les négociations pour la paix. En février 1795, il signe le premier traité au château de la Jaunaye, auquel assiste aussi Claude Louis GAZEAU. STOFFLET refuse cette paix et poursuit la guerre. Claude Louis GAZEAU devient inspecteur divisionnaire de la division de Beaupréau, nommé par le général STOFFLET. Le 4 décembre 1828 : il est décoré du lys avec brevet d'honneur et nommé chevalier de l'ordre royal de la légion d'honneur. Il écrit à d'AUTICHAMPS " "vous avez connu et vous connaissez mon attachement et mon dévouement à la cause sacrée de l'autel et du trône, ils ont toujours fait la base et la règle de ma conduite"

Nous trouvons aux archives de la Légion d´Honneur à Paris, au dossier de Claude-Louis GAZEAU, un État de ses États de service ainsi connu:

«Prit une part active dans les guerres de Vendée au mois de mars 1793 et s´y distingua par sa conduite et son dévouement. Aussitôt l´organisation des compagnies, il fut reconnu comme capitaine, mais il fut bientôt attaché aux Administrations. Il fut nommé Président du Comité Royal de Saint-Florent et peu après secrétaire au Conseil supérieur de Chatillon. Quand les Vendéens passèrent la Loire au mois d´octobre 1793, il fit toute la campagne. Rentré à St Florent au mois de juin 1794, il fut attaché comme capitaine d´Etat-major de la division des Gardes, Établis sur les bords de la Loire, au poste de St Florent, contre l´invasion du pays. Sur la fin de 1794 il fut nommé par le général Stofflet et le Conseil militaire de l´Armée, Inspecteur divisionnaire de la division militaire de Beaupréau.  A la reprise des armes, en 1799, il marcha à  l´Armée sous le commandement de M. le comte Charles d´AUTICHAMP,  général en chef de l´Armée et fut ensuite attaché aux postes de Champtoceaux et du Loroux, en l´absence du chef de division CHETON. Enfin, en 1815, lors des Cent Jours, il fut établi maire provisoire de Saint-Florent par le comte Charles d´AUTICHAMP, en remplacement de celui qui avait suivi l´étendard de l´usurpateur. »

Arrété et certifié véritable par le soussigné, le 27 novembre 1828 

Signé, Gazeau