Angélique Lion de Saint-Thibault

Rose Angélique Félicité
demoiselle
Signature de Angélique Lion de Saint-Thibault (1734 - 1802)

Parents

Famille

Lieu d'habitation

Occupations

  • rentière demeurant au manoir de Kerlaouen à Riec-sur-Belon

Lien

Notes

Le 6 août 1760, Jean-Nicolas de Berdouaré épousa à Honfleur Rose-Angélique-Félicité Lion de Saint-Thibault, descendante d'une lignée d'armateurs, d'échevins et de juges à l'Amirauté. Le frère de la jeune épouse écrit à ce propos :

« Mon beau-frère est un bon gentilhomme, très rangé, âgé d'environ trente ans et qui demeure à deux lieues et demi de Quimperlay, en sa terre de Kerlaouen, qui est très jolie et suffisante pour les faire vivre très honnestement. Nous n'avons en vérité que lieu de nous applaudir d'avoir fait ce mariage ; il est de pure inclination ; ils paraissent bien s'aimer ; c'est le moyen de passer des jours heureux... »

Voici, à titre de curiosité, la composition du trousseau de noces de la nouvelle mariée : « 26 aunes de toile blanche de 32 à 35 sous, 2 douzaines de mouchoirs de 15 à 18 livres la douzaine, 18 à 20 aunes de cotonnines ou polonaises de 20 à 28 sous, 18 aunes moire fleurie, fond blanc, dessin nouveau, de 9 à 10 livres l'aune, pour robe de noce, 30 aunes milleret pour la garniture à 5 sous l'aune, 18 aunes gros de Tours broché, fonds en couleur, la plus à la mode, de 5 à 6 1, 2 paires de bas de soie blancs de 8 1. à 8 1. 10 s, 1 paire de gands de soie noire à jour, en mitaine, de 50 s. à 3 1, 1 paire de bas de soie blancs pour homme, à 12 1, 6 aunes de mousseline en clair double de 6 à 7 1. l'aune, 2 aunes dito en rayure, à 14 I, 3 aunes de mousseline unie toute claire de 0 à 7 1.»

Après avoir servi 6 ans au bataillon de Carhaix, Jean-Nicolas Mahé fut nommé, le 1er février 1785, capitaine d'une compagnie détachée d'infanterie de la capitainerie garde-côtes de Concarneau. Plus tard il fut nommé chef de division. Plusieurs enfants issurent de son mariage.

Le fils cadet dut envoyé à l'école préparatoire de l'artillerie à Metz. Après deux années, notre chevalier ne réussit pas à se faire recevoir dans le corps d'artillerie. Revenu chez ses parents, il se dit « décidé à entrer dans la marine marchande car il ne croit pas que son père veuille le faire admettre dans l'infanterie ». En définitive, il demeura sans état. Les levées des guerres de la Révolution le surprirent ; après avoir fait toute la campagne de Hollande, il périt au service de la République.

Aucun membre de la famille Mahé de Berdouaré ne fut inquiété durant la Révolution. Un certificat de non immigration fut délivré à son chef par la municipalité de Riec, le 5 décembre 1793, approuvé par le district de Quimperlé et admis par la commission administrative de Landerneau. Il paya régulièrement ses impôts et fit exactement toutes les déclarations demandées. À l'emprunt forcé de cent millions de l'an VII, pour une contribution foncière de 307 francs, il fut taxé à 105 francs.